De uma pequena conversa numa mini-reunião recordei hoje uma poesia de Vítor Hugo que aprendi de cor, e ainda sei de cor, na aula de Francês do professor André Velasco, no Passos Manuel, há… uns cinquenta e cinco anos. Intitulava-se “Le mot” e é assim.
Braves gens, prenez garde aux choses que vous dites!
Tout peut sortir d'un mot qu'en passant vous perdîtes;
TOUT, la haine et le deuil !
Et ne m'objectez pas que vos amis sont sûrs et que vous parlez bas.
Écoutez bien ceci:
Tête-à-tête, en pantoufle,
Portes closes, chez vous, sans un témoin qui souffle,
Vous dites à l'oreille du plus mystérieux
De vos amis de coeur ou si vous aimez mieux,
Vous murmurez tout seul, croyant presque vous taire,
Dans le fond d'une cave à trente pieds sous terre,
Un mot désagréable à quelque individu.
Ce MOT – que vous croyez que l'on n'a pas entendu,
Que vous disiez si bas dans un lieu sourd et sombre –
Court à peine lâché, part, bondit, sort de l'ombre;
Tenez, il est dehors ! Il connaît son chemin;
Il marche, il a deux pieds, un bâton à la main,
De bons souliers ferrés, un passeport en règle;
Au besoin, il prendrait des ailes, comme l'aigle!
Il vous échappe, il fuit, rien ne l'arrêtera;
Il suit le quai, franchit la place, et caetera.
Passe l'eau sans bateau dans la saison des crues,
Et va, tout à travers un dédale de rues,
Droit chez le citoyen dont vous avez parlé.
Il sait le numéro, l'étage ; il a la clé,
Il monte l'escalier, ouvre la porte, passe, entre, arrive
Et railleur, regardant l'homme en face dit:
"Me voilà ! Je sors de la bouche d'un tel."
Et c'est fait. Vous avez un ennemi mortel!
Não é um poema notável?
The past is malleable and flexible, changing as our recollection interprets and re-explains what has happened.... Peter Berger
2005/06/15
Cuidado com o que se diz…
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1 comentário:
E se traduzisses para a malta perceber? ;-)
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